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L'image semble avoir été modifiée car un même milan est present à deux endroits de la photo : en haut à droite et en bas a gauche dans le feu.)
Oiseaux de proies attirés par un incendie contrôlé, venus chasser dans et autour d'un feu contrôlé, dans le Parc national des grottes de l'Etna (Mount Etna Caves National Park), dans le centre du Queensland. Les oiseaux sont des milans noirs (Milvus migrans) et des milans siffleurs(Haliastur sphenurus
Dans les savanes du nord de l'Australie où, depuis très longtemps, les autochtones ont utilisé le feu pour favoriser certaines plantes alimentaires et des proies telles que l'Émeu ou le Kangourou ou encore pour conserver certains paysages autour de lieux sacrés. Les colons ont ensuite également utilisé le feu pour créer et entretenir des pâturages et gérer le risque d'incendie par le feu. Une expression australienne est « l'agriculture au bâton de feu »[1].
Depuis plusieurs décennies, des ornithologues ont observé, en Afrique de l'Ouest[2][3], en Afrique de l'Est[4], en Papouasie-Nouvelle-Guinée[5], en Floride et au Texas, aux États-Unis (caracaras des genres Caracara, Ibycter, et Polyborus)[6][4], au Panama[4] et au Brésil[7] que les incendies peuvent attirer des oiseaux de proies et charognards, par centaines parfois ; ils repèrent et capturent là plus facilement des vertébrés et/ou invertébrés fuyant les flammes et la fumée, ainsi que des restes d'animaux tués par le feu ou l'asphyxie[8][3]. On a longtemps estimé que ce comportement n'était qu'opportuniste, mais ce n'est pas toujours le cas.
Dans les savanes australiennes, trois espèces d'oieaux : le milan noir [
Milvus migrans], le milan siffleur [
Haliastur sphenurus] et le faucon brun [
Falco berigora] étaient génériquement dénommées "faucon de feu" ou "mangeurs de feu" par les aborigènes de cette région
[9].
Des ornithologues ont récemment confirmé avoir observé des tentatives,
(Please provide the title of the work), en solo, et en coopération, souvent réussies, de propagation intentionnelle d'incendies de forêt via le transport ponctuel ou répété de bâtons enflammés dans leurs serres ou leur bec. Ce comportement, souvent représenté lors de cérémonies sacrées, est largement connu des populations locales du Territoire du Nord, où nous avons mené des recherches ethno-ornithologiques de 2011 à 2017 ; il nous a également été signalé d'Australie-Occidentale et du Queensland
[9].
Après une phase de scepticisme officiel quant à la réalité du phénomène de propagation aviaire de feux, cette recherche collaborative doit aider à mieux comprendre comment
(Please provide the title of the work), la propagation aviaire du feu, à la fois en Australie et, potentiellement, ailleurs, peut contribuer aux théories sur l'évolution des savanes tropicales et les origines du feu humain
[9].)